Club Suisse de l’Epagneul Breton et autres chiens d’arrêt de France
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Le Braque du Bourbonnais Comme tous les braques de France, le Bourbonnais trouve son origine dans le vieux braque continental, même si, par ses caractéristiques, il en est le plus éloigné. La souche est très ancienne puisque déjà signalée en 1580 en Bourbonnais (actuel département de l'Allier) sur un fac-similé d'un bois d'Aldrovandi (médecin et naturaliste Bolonais 1522/1605, auteur d'une véritable encyclopédie sur l'histoire naturelle), comme chien du Bourbonnais moucheté, à queue courte, habile à chasser les cailles. C'est dans ce département de l'Allier (ex- province du Bourbonnais) que le climat, le terrain, le gibier et les chasseurs façonnèrent un « petit » braque rustique, solide, donnant une impression de robustesse et de force, avec une tête piriforme et une robe très particulière. Particulière, elle l'est par la topographie des taches et par le mélange intime des poils blancs et des poils de couleur. Pas de grandes taches mais des petites mouchetures marron ou truité fauve donnant un aspect un peu farineux dit « de moyenne couleur » dans les nuances fauve à marron clair. Cette teinte, car il s'agit plus d'une teinte que d'une couleur, on l'a dans l'oeil mais il est bien difficile de la décrire au point que les divers auteurs la décrivant ont parlé de Lilas passé, Lie de vin, Fleur de pêcher... et même « cuisse de nymphe », il semble qu'il s'agit là du nom d'une ancienne rose, blanche délicatement teintée de rose. Le Braque du Bourbonnais était appelé braque courte queue car il naît parfois sans queue (anoure) ou plus souvent avec un moignon ne dépassant pas 15 cm (brachyoure). Cette particularité qui servit longtemps de critère de race, prouve aujourd'hui le retour à la souche originelle. Notre chien est aussi agréable et malléable à la maison que sur le terrain; très attentif aux ordres, il montre beaucoup d'allant à leur exécution. D'un tempérament actif, il est attaché à son maître et fait totalement équipe avec lui. Doué d'un excellent nez, d'un arrêt ferme, il rapporte parfaitement le gibier et très souvent de façon naturelle; son galop est puissant, soutenu sans faiblesse, des passages au trot permettent quelquefois une adaptation au terrain. Il explore ce terrain avec méthode sans nervosité excessive mais avec beaucoup de conscience. C'est un auxiliaire sérieux qui, à l'image de ses moyens, obtient des classements plus qu'honorables en concours ouverts à tous les chiens d'arrêt. Ce chien, qui avait toutes les qualités qui ont fait la réussite de l'épagneul breton, voire davantage, et avant lui, n'a pas su en 1947 faire une percée dans la cynophilie. Pourquoi? Le docteur Rigondet et M. Léger avaient pourtant fondé en 1925 un premier club du braque du Bourbonnais, qui fixa le premier standard de la race. Après M. Léger, Président en 1925 vint M. de Lachomette. Sous l'impulsion de ce grand cynophile, le club connut des années heureuses et prometteuses. Le C.B.B. publia 14 bulletins jusqu'en 1935. M. de Lachomette appelé à la Présidence de la S.C.C. en 1938 délaissa quelque peu le club, ce fut le secrétaire général M. Bisson qui eut de fait la responsabilité du C.B.B. Hélas, après la Deuxième Guerre mondiale, l'activité du CBB diminua à tel point qu'il cessa totalement toute activité dans les années 50, comme en témoigne cette lettre de la S.C.C. Les raisons de ce déclin sont sans doute multiples, mais le manque à la tête du Club d'une personnalité capable de donner l'impulsion et de calmer les discordes autour de la couleur de la robe y sont pour beaucoup. M. Jean Castaing pouvait écrire en 1967 qu'il avait vu la fin des deux derniers Braque du Bourbonnais. Et de fait, entre 1963 et 1973, aucun Bourbonnais ne fut inscrit au Livre des Origines Françaises. Partant de cette constatation, Michel Comte, avec son frère Gabriel et quelques amis lyonnais dont le docteur Louis Monavon, vétérinaire à St Priest, décida de rassembler toutes informations à ce sujet, épluchant les annonces de sa collection du « Chasseur Français » et autres revues pour y trouver les coordonnées d'anciens éleveurs. Les derniers élevages de l'Allier s'étaient tournés vers d'autres races de braques plus demandées, comme le braque allemand. Ils découvrirent que le dernier élevage possédant des Bourbonnais au Registre Initial (1ère génération) était l'élevage « de la Turne » à Lyon dont une femelle encore vivante mais stérile, Junon, née en 1960, appartenait à Mme Martin, du Donjon. Le Dr Louis Monavon qui voyait passer beaucoup de chiens dans son cabinet, leur indiqua plusieurs chiens Bourbonnais de Lyon. Les nombreux chiens trouvés étaient en fait des bâtards, que l'on nommait « braques de pays », et dont l'ascendance bourbonnaise transparaissait au travers de quelques caractéristiques (queue courte, taille, couleur de la robe, forme de la tête). Avec ce cheptel assez hétéroclite, il restait à produire et sélectionner pour dégager la souche ancienne. Nombreux sont les bénévoles en Drôme, Ardèche et Vaucluse qui ont chassé avec des produits de ces portées que Michel Comte leur confia. Lui gérait la sélection, attendant le moment où il verrait naître des chiens méritant le qualificatif de braque du Bourbonnais. En 1973 ce moment arriva, et il inscrivit ses premiers Bourbonnais au L.O.F. à Titre Initial. Il y avait 10 ans que cela n'était pas arrivé. Voici les papiers de ces premiers Bourbonnais: Si Igor, Joan, Junior et Java sont nés dans la famille Comte, il convient de détailler les origines des autres chiens qui fondèrent la race: Quetty était une femelle indiquée par le docteur Monavon à Michel Comte qui la récupéra. Elle était assez bourbonnaise pour être inscrite au L.O.F., mais elle était vieille et produit très peu. Quant à Rasteau/Pyrrhus, son histoire vaut d'être contée en détail, tant son importance fut grande dans la race: Le Dr Bazin Président de la Société Canine du Sud-est découvrit un jour un magnifique Bourbonnais « fleur de pêcher » (fauve) qui attendait son maître dans une voiture à Lyon. Patient, le Dr Bazin attendit aussi, et il s'avéra que le maître était une maîtresse, Mme Barrier-Chauvin, qui travaillait à l'ORTF. Le chien, Pyrrhus, était sans papiers puisque issu des chiens de M. Pierre Perret, Joséphine et Napoléon (le chien de la chanson), tous deux sans papiers. Enregistré au LOF a titre initial sous le nom de Rasteau, il fut le premier de la longue ligne des Bourbonnais ressuscités. Rasteau/Pyrrhus au domicile lyonnais de Gabriel Comte Il y eut également les Braques de Mirepoix de M. et Mme Poma, en mal de reconnaissance qui leur arrivèrent déguisés en Bourbonnais et inscrits au Registre Initial (1ère génération). M. Désiré Henri (éleveur et ancien membre du club des années 30) et Jean Castaing mirent les éleveurs en garde contre la consanguinité excessive qui régnait dans cette famille de braques, ce avec juste raison. Ils nous ont donnés des chiens fous mais également le premier champion de printemps (Rocky de la Vallée de Canbière). Un jour, passant sur le pont qui enjambe l'Ardèche à Vogüé avec sa famille, Michel Comte aperçut sur la berge une chienne à la robe marron mouchetée qui lui sembla bien bourbonnaise. Renseignements pris, la chienne s'appelait Gina, et elle appartenait à M. Tahon, qui la présenta au docteur Bazin et l'enregistra plus tard à Titre Initial au L.O.F. sous le nom de Lina. Plus tard, d'autres sujets furent inscrits à titre initial: Diane, une braque de Paris qui fut inscrite sous le nom de Piruit en 1980, ainsi que Max, de Paris aussi. Il fallait encore combiner ces nouveaux apports à la souche initiale de manière avisée, car le nombre de sujets encore réduit ne mettait pas la race à l'abri d'une nouvelle disparition. Pour cela, Michel Comte fut aidé par des éleveurs qui commencèrent à s'intéresser à la race: monsieur Barbier (affixe « des Bugadières »), une vieille connaissance qui élevait des épagneuls bretons, mais se lança dans le Bourbonnais avec Mousse du Rocher des Jastres. Monsieur Mercier qui acheta Luron du Rocher des Jastres, et obtint les premiers prix en Field trial avec ce chien. Il commença à élever des Bourbonnais, et amena bientôt à la race sa cousine Françoise Sarret, qui plus tard produisit sous l'affixe « de la Croix Saint Loup ». Monsieur Jean Régis (affixe « de Julius Forum ») commença son élevage après avoir acheté « Pink du Rocher des Jastres ». Il apparut donc qu'un club regroupant les amateurs de plus en plus nombreux s'imposait.
Le Braque du Bourbonnais Comme tous les braques de France, le Bourbonnais trouve son origine dans le vieux braque continental, même si, par ses caractéristiques, il en est le plus éloigné. La souche est très ancienne puisque déjà signalée en 1580 en Bourbonnais (actuel département de l'Allier) sur un fac-similé d'un bois d'Aldrovandi (médecin et naturaliste Bolonais 1522/1605, auteur d'une véritable encyclopédie sur l'histoire naturelle), comme chien du Bourbonnais moucheté, à queue courte, habile à chasser les cailles. C'est dans ce département de l'Allier (ex- province du Bourbonnais) que le climat, le terrain, le gibier et les chasseurs façonnèrent un « petit » braque rustique, solide, donnant une impression de robustesse et de force, avec une tête piriforme et une robe très particulière. Particulière, elle l'est par la topographie des taches et par le mélange intime des poils blancs et des poils de couleur. Pas de grandes taches mais des petites mouchetures marron ou truité fauve donnant un aspect un peu farineux dit « de moyenne couleur » dans les nuances fauve à marron clair. Cette teinte, car il s'agit plus d'une teinte que d'une couleur, on l'a dans l'oeil mais il est bien difficile de la décrire au point que les divers auteurs la décrivant ont parlé de Lilas passé, Lie de vin, Fleur de pêcher... et même « cuisse de nymphe », il semble qu'il s'agit là du nom d'une ancienne rose, blanche délicatement teintée de rose. Le Braque du Bourbonnais était appelé braque courte queue car il naît parfois sans queue (anoure) ou plus souvent avec un moignon ne dépassant pas 15 cm (brachyoure). Cette particularité qui servit longtemps de critère de race, prouve aujourd'hui le retour à la souche originelle. Notre chien est aussi agréable et malléable à la maison que sur le terrain; très attentif aux ordres, il montre beaucoup d'allant à leur exécution. D'un tempérament actif, il est attaché à son maître et fait totalement équipe avec lui. Doué d'un excellent nez, d'un arrêt ferme, il rapporte parfaitement le gibier et très souvent de façon naturelle; son galop est puissant, soutenu sans faiblesse, des passages au trot permettent quelquefois une adaptation au terrain. Il explore ce terrain avec méthode sans nervosité excessive mais avec beaucoup de conscience. C'est un auxiliaire sérieux qui, à l'image de ses moyens, obtient des classements plus qu'honorables en concours ouverts à tous les chiens d'arrêt. Ce chien, qui avait toutes les qualités qui ont fait la réussite de l'épagneul breton, voire davantage, et avant lui, n'a pas su en 1947 faire une percée dans la cynophilie. Pourquoi? Le docteur Rigondet et M. Léger avaient pourtant fondé en 1925 un premier club du braque du Bourbonnais, qui fixa le premier standard de la race. Après M. Léger, Président en 1925 vint M. de Lachomette. Sous l'impulsion de ce grand cynophile, le club connut des années heureuses et prometteuses. Le C.B.B. publia 14 bulletins jusqu'en 1935. M. de Lachomette appelé à la Présidence de la S.C.C. en 1938 délaissa quelque peu le club, ce fut le secrétaire général M. Bisson qui eut de fait la responsabilité du C.B.B. Hélas, après la Deuxième Guerre mondiale, l'activité du CBB diminua à tel point qu'il cessa totalement toute activité dans les années 50, comme en témoigne cette de la S.C.C. Les raisons de ce déclin sont sans doute multiples, mais le manque à la tête du Club d'une personnalité capable de donner l'impulsion et de calmer les discordes autour de la couleur de la robe y sont pour beaucoup. M. Jean Castaing pouvait écrire en 1967 qu'il avait vu la fin des deux derniers Braque du Bourbonnais. Et de fait, entre 1963 et 1973, aucun Bourbonnais ne fut inscrit au Livre des Origines Françaises. Partant de cette constatation, Michel Comte, avec son frère Gabriel et quelques amis lyonnais dont le docteur Louis Monavon, vétérinaire à St Priest, décida de rassembler toutes informations à ce sujet, épluchant les annonces de sa collection du « Chasseur Français » et autres revues pour y trouver les coordonnées d'anciens éleveurs. Les derniers élevages de l'Allier s'étaient tournés vers d'autres races de braques plus demandées, comme le braque allemand. Ils découvrirent que le dernier élevage possédant des Bourbonnais au Registre Initial (1ère génération) était l'élevage « de la Turne » à Lyon dont une femelle encore vivante mais stérile, Junon, née en 1960, appartenait à Mme Martin, du Donjon. Le Dr Louis Monavon qui voyait passer beaucoup de chiens dans son cabinet, leur indiqua plusieurs chiens Bourbonnais de Lyon. Les nombreux chiens trouvés étaient en fait des bâtards, que l'on nommait « braques de pays », et dont l'ascendance bourbonnaise transparaissait au travers de quelques caractéristiques (queue courte, taille, couleur de la robe, forme de la tête). Avec ce cheptel assez hétéroclite, il restait à produire et sélectionner pour dégager la souche ancienne. Nombreux sont les bénévoles en Drôme, Ardèche et Vaucluse qui ont chassé avec des produits de ces portées que Michel Comte leur confia. Lui gérait la sélection, attendant le moment où il verrait naître des chiens méritant le qualificatif de braque du Bourbonnais. En 1973 ce moment arriva, et il inscrivit ses premiers Bourbonnais au L.O.F. à Titre Initial. Il y avait 10 ans que cela n'était pas arrivé. Voici les papiers de ces premiers Bourbonnais: Si Igor, Joan, Junior et Java sont nés dans la famille Comte, il convient de détailler les origines des autres chiens qui fondèrent la race: Quetty était une femelle indiquée par le docteur Monavon à Michel Comte qui la récupéra. Elle était assez bourbonnaise pour être inscrite au L.O.F., mais elle était vieille et produit très peu. Quant à Rasteau/Pyrrhus, son histoire vaut d'être contée en détail, tant son importance fut grande dans la race: Le Dr Bazin Président de la Société Canine du Sud-est découvrit un jour un magnifique Bourbonnais « fleur de pêcher » (fauve) qui attendait son maître dans une voiture à Lyon. Patient, le Dr Bazin attendit aussi, et il s'avéra que le maître était une maîtresse, Mme Barrier-Chauvin, qui travaillait à l'ORTF. Le chien, Pyrrhus, était sans papiers puisque issu des chiens de M. Pierre Perret, Joséphine et Napoléon (le chien de la Enregistré au LOF a titre initial sous le nom de Rasteau, il fut le premier de la longue ligne des Bourbonnais ressuscités. Rasteau/Pyrrhus au domicile lyonnais de Gabriel Comte Il y eut également les Braques de Mirepoix de M. et Mme Poma, en mal de reconnaissance qui leur arrivèrent déguisés en Bourbonnais et inscrits au Registre Initial (1ère génération). M. Désiré Henri (éleveur et ancien membre du club régnait dans cette famille de braques, ce avec juste raison. Ils nous ont donnés des chiens fous mais également le premier champion de printemps (Rocky de la Vallée de Canbière). Un jour, passant sur le pont qui enjambe l'Ardèche à Vogüé avec sa famille, Michel Comte aperçut sur la berge une chienne à la robe marron mouchetée qui lui sembla bien bourbonnaise. Renseignements pris, la chienne s'appelait Gina, et elle appartenait à M. Tahon, qui la présenta au docteur Bazin et l'enregistra plus tard à Titre Initial au L.O.F. sous le nom de Lina. Plus tard, d'autres sujets furent inscrits à titre initial: Diane, une braque de Paris qui fut inscrite sous le nom de Piruit en 1980, ainsi que Max, de Paris aussi. Il fallait encore combiner ces nouveaux apports à la souche initiale de manière avisée, car le nombre de sujets encore réduit ne mettait pas la race à l'abri d'une nouvelle disparition. Pour cela, Michel Comte fut aidé par des éleveurs qui commencèrent à s'intéresser à la race: monsieur Barbier (affixe « des Bugadières »), une vieille connaissance qui élevait des épagneuls bretons, mais se lança dans le Bourbonnais avec Mousse du Rocher des Jastres. Monsieur Mercier qui acheta Luron du Rocher des Jastres, et obtint les premiers prix en Field trial avec ce chien. Il commença à élever des Bourbonnais, et amena bientôt à la race sa cousine Françoise Sarret, qui plus tard produisit sous l'affixe « de la Croix Saint Loup ». Monsieur Jean Régis (affixe « de Julius Forum ») commença son élevage après avoir acheté « Pink du Rocher des Jastres ». Il apparut donc qu'un club regroupant les amateurs de plus en plus nombreux s'imposait.
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